Titre : | Arria Marcella, le pied de la momie, la Vénus d'Ille, petite discussion avec une momie | Type de document : | texte imprimé | Auteurs : | Théophile Gautier, Auteur | Editeur : | LGF | Collection : | Le livre de poche jeunesse | Importance : | 192p. | Note générale : | anthologie de nouvelles | Langues : | Français (fre) | Résumé : | Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d'un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d'une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d'ennui passionné : sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l'ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu'on ne retrouve à présent dans les statues.
Ses bras étaient nus jusqu'à l'épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d'un rose mauve, partaient deux plis qu'on aurait pu croire fouillés dans le marbre par Phidias ou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu'il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. | Nature : | fiction |
Arria Marcella, le pied de la momie, la Vénus d'Ille, petite discussion avec une momie [texte imprimé] / Théophile Gautier, Auteur . - LGF, [s.d.] . - 192p.. - ( Le livre de poche jeunesse) . anthologie de nouvelles Langues : Français ( fre) Résumé : | Elle était brune et pâle ; ses cheveux ondés et crêpelés, noirs comme ceux de la Nuit, se relevaient légèrement vers les tempes à la mode grecque, et dans son visage d'un ton mat brillaient des yeux sombres et doux, chargés d'une indéfinissable expression de tristesse voluptueuse et d'ennui passionné : sa bouche, dédaigneusement arquée à ses coins, protestait par l'ardeur vivace de sa pourpre enflammée contre la blancheur tranquille du masque ; son col présentait ces belles lignes pures qu'on ne retrouve à présent dans les statues.
Ses bras étaient nus jusqu'à l'épaule, et de la pointe de ses seins orgueilleux, soulevant sa tunique d'un rose mauve, partaient deux plis qu'on aurait pu croire fouillés dans le marbre par Phidias ou Cléomène. En regardant cette tête si calme et si passionnée, si froide et si ardente, si morte et si vivace, il comprit qu'il avait devant lui son premier et son dernier amour, sa coupe d'ivresse suprême. | Nature : | fiction |
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